Que dit la législation sur une toilette sèche à domicile  ?

Pour une bonne entente avec vos voisins, si les terrains sont proches il vaut mieux voir avec eux si un composteur de toilettes sèches ne leur posera pas de problème.

En discuter permettra de lever des à priori et de rester en bon terme avec votre voisinage. Ce qui est assez précieux selon moi.

Il faut savoir que lors du dépôt dans le composteur évidemment il y a une odeur mais comme vous allez recouvrir de suite avec les sciures déjà sur place il y aura très peu de mauvaises odeurs.

Vous pourrez vous rendre compte rapidement que votre composteur s’il est bien entretenu (remué régulièrement entre autres) ne sentira pas spécialement mauvais et qu’à terme il sentira l’humus.

Que dit la loi ?

Pour pousser le curseur un peu plus loin voilà le texte de loi qui régit le monde des toilettes sèches.

L’arrêté du 7 septembre 2009 fixe les prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif

https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/

Pour creuser encore un peu plus, pour le RAE (réseau d’assainissement écologique) il n’existe pas de réglementation précise concernant les toilettes sèches.

Toutefois la question écrite d’une élue du Morbihan au Ministre de l’Ecologie concernant des toilettes sèches en zone d’assainissement collectif a permis d’ouvrir le débat .

« Mme Françoise Olivier-Coupeau interroge M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, à propos de l’application de l’arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités d’exécution de la mission de contrôle des installations d’assainissement non collectif régissant également l’installation de toilettes sèches. Elle souhaite savoir si l’installation de toilettes sèches en zone d’assainissement collectif est autorisée et, si tel est le cas, qui est en mesure de délivrer les autorisations et de réaliser les contrôles nécessaires : la commune qui est en charge de l’assainissement collectif ou la communauté de communes qui a la compétence du SPANC ? Elle souhaite aussi connaître les démarches et autorisations préalables à l’installation de ce dispositif, indépendamment de la zone, ainsi que les modalités et critères de contrôle et de gestion de l’installation. »

Une réponse claire  qui fait jurisprudence  a été apportée le 19 avril 2011 et publiée au journal officiel :

« L’arrêté du 7 septembre 2009, fixant des prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif de moins de 20 équivalents habitants autorise l’installation de toilettes sèches, sous réserve qu’elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage, ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles et souterraines. Dès lors que les prescriptions techniques sont respectées, et notamment la gestion des sous-produits, ce type d’installation est autorisé, y compris dans les zones d’assainissement collectif. L’article R. 111-3 du code de la construction et de l’habitation précise en effet que « le logement doit être pourvu d’un cabinet d’aisances intérieur au logement et ne communiquant pas directement avec les cuisines et les salles de séjour », sans en préciser la nature. La mission de contrôle de ces installations relève de la compétence des communes, conformément à l’arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités d’exécution de la mission de contrôle des installations d’assainissement collectif. Il appartient à la commune de s’organiser localement pour définir quel service est le plus compétent en la matière dans le cadre d’installation de toilettes sèches dans une zone d’assainissement collectif. Dans le cadre du plan national sur l’assainissement non collectif, des actions sont prévues pour faire un état des lieux sur la mise en oeuvre de cette filière et proposer des mesures d’accompagnement. Une étude est d’ores et déjà disponible sur le site Internet www.toilettesdumonde.org. L’adresse du site Internet dédié à l’assainissement non collectif est http://www.assainissement-non-collectif.développement-durable.gouv.fr. »

Combien de temps les matières doivent elles maturer dans le bac à compost ?

Le composteur que je remplis tout le long de l’année est mis en maturation 1 fois l’an. Mais tout dépendra de la composition de la famille. Peut être que vous serez obligé de le faire plus souvent selon le volume.

En général c’est en automne que je transfère tout du composteur au composteur de maturation et là ça reste 18 mois.

Et enfin au bout de 18 mois je mets au pied des buissons, des fleurs, des arbres.

Le volume baisse au fil du temps et il ne reste qu’1/3 environ du volume initial.

Donc pas d’inquiétude vous n’en aurez pas tant que cela.

Mon composteur de toilette sèche était plein au départ, voilà une photo de mon bac de maturation au bout de 18 mois. Autant dire plus grand chose. Moins d’1/3 je pense.

Envie d’en savoir plus ? Je vous laisse mettre un commentaire ou bien me contactez via mon site.

Comment fabriquer son toilette sèche ?

Si vous êtes un bricoleur avec le matériel nécessaire vous pouvez vous lancer. C’est ce que j’ai fait disons c’est ce que nous avons fait. J’ai passé commande à mon mari qui me l’a fait sur mesure.

Par contre ça demande un peu de matos, du temps et un budget.

J’en ai eu pour environ 120 €  environ mais on a mis du bois noble qui va durer dans le temps. Et surtout il a été fait sur mesure car il fallait le glisser entre la machine à laver et la baignoire.

Pour le seau en inox  il faut compter  environ 85 €  contre moins de 30 € pour un seau en plastique.

J’ai opté pour un seau en inox pour qu’il dure dans le temps et que l’odeur ne s’incruste pas dans la matière.

Et de toute façon j’ai banni le plastique de ma maison donc le choix a été vite fait

Et j’en ai eu pour le le kit séparateur environ pour : 90 €

Si vous voulez vous lancer il y a de nombreux sites sur l’auto construction des toilettes sèches.

Si vous avez des planches en stock c’est l’occasion de les recycler, idem pour le seau.

Séparateur de matière ?

J’ai testé les deux versions.

J’ai commencé par un seau en métal dans lequel les urines et les excréments étaient mélangés.

Niveau odeur rien de particulier tant que tout était recouvert.

Le seul bémol était l’apport de matière sèche que je devais mettre à chaque dépôt.

Par conséquent j’avais un stock de sciure assez conséquent et du coup un petit budget pour celle-ci. Sans parler du stockage des cartons de sciure qui sont assez gros.

Comme vous économisez en eau ce budget est dirigé vers la sciure même si on n’est pas à l’équilibre.

Je n’ai pas calculé mais c’est un choix de vie en ce qui me concerne.

Si vous avez une scierie proche de chez vous peut être que vous pourriez trouver de la sciure gratos.

En août 23, je suis passée sur la version des matières séparées avec un séparateur.

C’est clair que pour les excréments il y a besoin de moins de sciure à mettre.

Au début il y avait tout de même l’odeur de l’urine qui était assez forte au bout de 24 h car le goulot du récipient était trop gros par rapport au tuyau qui allait dedans et les odeurs s’y échappaient.

On a réglé le souci avec un système d’entonnoir avec un bout de bouteille d’eau (avec le goulot pour faire comme un entonnoir). On a mis le côté goulot vers le bidon d’urine pour que les odeurs des urines ne remontent plus. Là je peux vous confirmer que l’on ne sent plus rien même après 3 jours d’utilisation.

Pourquoi je n’ai pas pris le séparateur dès le début ?

Pour être honnête je connaissais surtout la version sans séparateur alors je suis partie de ce que je connaissais.

Après réflexion et au regard du prix de la sciure et de son stockage, j’ai commencé à m’intéresser au séparateur d’urine et d’excréments.

C’est un bien meilleur choix d’investir dès le début dans un séparateur en tout cas. Je vous le conseille.

Envie d’en savoir plus ? Je te laisse me contacter via mon site ou bien laisse moi en message en commentaires.

Pour vous composter c’est quoi exactement ?

C’est compliqué ? Ca ne marche pas ? Ca pue ? On ne peut pas tout y mettre ?

Face à tant de questions la 1ère chose que vous faites est d’aller sur internet pour voir ce qu’il s’y raconte non ? Comme tout le monde d’ailleurs.

Dans les choses les plus courantes que l’on peut lire sur le composte est : « ne pas mettre de peau d’orange »

Faux

Vous continuez et vous lisez encore : « ne pas mettre les ails et les oignons »

Faux

Le problème avec internet on lit tout et son contraire !

C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis formée à l’écologie puis que j’ai passé ma certification guide puis maitre composteur.

Alors comment faire ? Comment mettre en place de bonnes pratiques ? Comment combattre ce sentiment de malaise face à tous ces biodéchets qui s’entassent dans votre poubelle ?

Et si la solution était de se former ?

Sous couvert que tout est open bar sur le net, on perd de vu que se former est gage d’avoir des informations fiables, d’avoir un échange avec un humain qui saura répondre à la question tordue qui vous trotte dans la tête.

Pour le compostage par exemple, sur tous les territoires en France, à l’aube de l’obligation du tri à la source de nombreuses animations sont organisées auprès des administrés.

Ce sont des ateliers gratuits de 2 h max par des professionnels du monde du recyclage.

Comment cela se passe t il ?

  • une animation est organisée autour d’un composteur, d’un lombricomposteur et du bokashi. En ce qui me concerne je viens avec un composteur sur roulette et un lombricomposteur en fonctionnement. Sans oublier le bokashi mais lui pour le coup est vide.
  • une déconstruction des mythes urbains autour du compostage est faite.
  • les bonnes pratiques sont partagées ainsi que les trucs et astuces.

Et là c’est parti, vous serez remonté à bloc, vous installerez votre composteur ou vous ouvrirez votre composteur à moitié mort dès que vous serez rentré.

Quels en seront les avantages ?

C’est fini le melon qui pue en été ou les restes de poisson, ils n’embaumeront plus votre cuisine.

C’est tout de même 1/3 des biodéchets qui ne seront pas mis dans un incinérateur.

Mais aussi 1/3 de votre facturation qui sera réduite sur vos levées de la poubelle d’ordures ménagères.

La récompense que vous aurez c’est de l’amendement que vous récolterez tous les ans pour nourrir votre jardin, votre potager….

Se mettre en action sur une problématique (quelle qu’elle soit d’ailleurs) est un bon moyen de contrer l’éco anxiété.

Alors si vous aussi vous voulez aller de l’avant, comprendre comment fonctionne le cœur d’un compost, lombricomposteur ou d’un bokashi, que vous désirez échanger avec des personnes ayant les mêmes valeurs que vous, contactez votre agglo qui vous donnera les prochaines dates pour les ateliers de sensibilisation.

Résultat : tout ce qui vous semblait si compliqué au début, vous semblera claire voire facile à mettre en place chez vous.

La connaissance, le savoir vous permettront de développer votre autonomie et vous mettrez un point final à toutes les questions que vous vous posiez.

Envie d’en discuter ? Laissez moi un commentaire ou contactez moi via mon site.

Tous au compost 2023 !

Le 1er avril (non ce n’est pas une blague) dès 14 h à la CCVE de Ballancourt (à côté de la médiathèque), une sensibilisation sur le compostage est programmée.

J’aurai le plaisir de vous présenter le compostage, lombricompostage et le bokashi et les bonnes pratiques à mettre en place.

Un composteur sur roulettes et un lombricomposteur en fonctionnement vous seront présentés.

Pour quelques euros, vous pourrez repartir avec soit un composteur, un lombricomposteur ou bien un bokashi.

Dès 16 h un atelier de semis sera organisé.

Je vous attends nombreux car j’ai énormément de choses à vous dire !

Inscription gratuite mais obligatoire : environnement@ccvalessonne.fr

ou au 01 64 93 21 20